Non ti piace? Non importa! Puoi restituircelo entro 30 giorni
Non puoi sbagliarti con un buono regalo. Con il buono regalo, il destinatario può scegliere qualsiasi prodotto della nostra offerta.
30 giorni per il reso
Le premier semestre de l'année 1972 est marqué par des événements ou des gestes spectaculaires qui sont autant de tournants dans les relations internationales. Il s'agit de deux phénomčnes transnationaux : l'environnement et le terrorisme, et de deux phénomčnes dans le domaine des relations inter-étatiques. C'est en particulier le cas de la premičre Conférence mondiale sur l'environnement tenue ŕ Stockholm en juin avec plus de mille participants représentant 132 États. Bien que chacun d'entre eux ait ses propres revendications, le vrai critčre de division sépare les pays industrialisés des pays en voie de de développement qui refusent d'entraver leur industrialisation sous couvert de défense de l'environnement. Dans l'article 21 de la déclaration adoptée ŕ l'unanimité, il est fait implicitement référence aux dommages que pourraient causer les armes de destruction massive. Et c'est la France qui est visée parce qu'elle a repris ses expériences nucléaires dans l'atmosphčre en Polynésie depuis 1966. L'opposition des États du Pacifique est virulente, les tentatives d'amadouer les Péruviens sont vaines et la campagne de l'ONG Greenpeace, qui envoie un bateau dans la zone d'expérimentation, embarrasse les autorités françaises. L'autre phénomčne transnational est le terrorisme, qui sévit en Allemagne fédérale depuis 1968, ŕ l'initiative de la Fraction Armée rouge connue aussi sous le nom de bande ŕ Baader; mais surtout au Proche-Orient avec l'attentat spectaculaire ŕ l'aéroport de Lod (30 mai 1972) ŕ l'arrivée de l'avion d'Air France, occasion pour les Israéliens de mettre en cause les autorités françaises qui s'ajoute au catalogue de reproches faits par Tel Aviv ŕ Paris, dressés avec doigté par l'ambassadeur F. Huré. Enfin, deux phénomčnes importants sur le plan inter-étatique : la naissance d'un nouvel État qui n'est pas le fruit de la décolonisation. Cet événement inédit embarrasse la diplomatie française qui reconnait le Bangla-Desh, mais ne veut pas que ce geste soit interprété comme « un geste hostile » ŕ l'égard d'Islamabad, tout en souhaitant maintenir de bonnes relations avec New Delhi. Et l'ambassadeur de France ŕ Dacca plaide pour une aide économique rapide et intelligente pour sortir ce pays de la misčre. L'autre événement stupéfiant, quand on sait l'animosité des relations entre Pékin et Washington depuis 1949, est la visite du président Nixon en Chine (21-28 février), malgré la guerre du Vietnam et le problčme de Taďwan, au point que notre ambassadeur ŕ Pékin dit éprouver « le malaise naturel d'une rencontre gęnante ».